Une page préparée par Didier
Les restrictions de vitesses sont quasiment aussi anciennes que les automobiles. J'en veux pour preuve le "red flag act" de 1865 qui imposait qu'un coureur à pied devance les locomobiles en brandissant un drapeau rouge et qui, de surcroit, limitait la vitesse de ces engins à 6km/h en campagne et 3km/h en ville; alors qu'en 1861, 4 ans auparavant donc, les vitesses étaient respectivement limitées à 16km/h et 8 km/h. Est-ce la conséquence du terrible accident provoqué par le Joseph Cugnot qui, en 1771, percuta un mur à la folle vitesse de 3.5 voire 4km/h avec son fardier?
Plusieurs justifications sont avancées pour contraindre la vitesse des automobiles: la sécurité tout d'abord. Les lois de la physiques concernant la relation vitesse énergie est formelle: la vitesse a un effet (très) aggravant lorsqu'un véhicule rentre en collision avec un objet fixe, ou avec un autre véhicule; la pire des situations étant un choc frontal de deux véhicules circulant en sens contraire, car les vitesses s'additionnent. Qu'il me soit permis ici de préciser qu'il ne s'agit essentiellement d'un facteur aggravant et non d'une cause d'accident. Sans quoi, toute chose égale par ailleurs, la vitesse commerciale du TGV ne serait pas ce qu'elle est de nos jours.
Autres temps, autres justifications: les économies d'énergie. A nouveau les lois de la physiques sont formelles: plus on roule vite plus la consommation d'énergie augmente. Mais à bien y réfléchir, les autorités sont-elles sincères? Car la taxation des carburants est une véritable vache à lait pour les finances des états, sans compter les impôts prélevés sur les bénéfices des compagnies pétrolières. La fibre écologiste de chacun est concernée pour juger de la validité de l'argumentaire.
Et si, tout bonnement il ne s'agissait que d'une bonne occasion pour créer des rentrées d'argent à bon compte? (Environ 900.000.000 €) A en juger par l'organisation mise en place, les protocoles qui sont appliqués depuis la détection de l'infraction jusqu'au recouvrement des sommes, le caractère péremptoire de ces protocoles (il faut payer avant de contester, et quand bien même votre bon droit est avéré, vous ne pouvez pas recouvrer les sommes versées), il est raisonnable de se poser la question. Ajoutez y les conditions dans lesquelles sont effectués certains contrôles cinémométriques et le doute se renforce. Et lorsque ces conditions de mesures sont carrément illégales, voire dangereuses, le doute est fondé. Voici pour vous en convaincre quelques exemples:
Pour bien comprendre ce qui va suivre, un peu de technologie ne nous fera pas de mal. Il existe plusieurs façons de mesurer la vitesse. Dans le cas des contrôles cinémométriques, un minimum de précision est exigée d'où l'utilisation de technologies avancées. Toutes actuellement mettent en œuvre l'effet Doppler. Lorsqu'une voiture passe près de vous en klaxonnant de manière continue, vous avez l'impression que le ton du klaxon change. C'est une des manifestations de l'effet Doppler. Bon, c'est bien gentil, mais çà voudrait dire que pour faire la mesure de vitesse, il faudrait en plus klaxonner? M'enfin! Plus vous vous rapprochez rapidement du cinémomètre, plus vous recevez d'ondes par unité de temps et plus la fréquence de l'écho sera élevée. A l'inverse, plus vous vous éloignez rapidement du cinémomètre, moins vous recevez d'ondes par unité de temps et moins la fréquence de l'écho sera élevée. CQFD.
"Radar classique"
La première famille de "radars" émet un champ électromagnétique à très haute fréquence (GHz) dans une direction donnée. Lorsque les ondes de ce champ rencontrent un obstacle, celui-ci en réfléchit une partie (un echo en quelques sortes), dont la fréquence est fonction de la vitesse de déplacement de la cible. Vous me suivez toujours? A côté de l'émetteur du radar, il y a un récepteur qui mesure la fréquence de l'écho et la compare à la fréquence de l'émetteur. Une petite règle de trois et le tour est joué. La vitesse est affichée. Exemples de "radars" utilisant un champ électromagnétique
Le MESTA 206, surnommé le barbecue, utilisé à
partir de 1974 Ce radar a plusieurs inconvénients : - Réglage difficile - Son antenne d'émission est un « guide à fentes ». La taille du guide génère un signal très énergétique. Difficilement maîtrisable, il peut générer des réflexions d’ondes conduisant à des aberrations. En revanche il est facilement détectable (et de loin) à l'aide d'un détecteur. - Il est voyant, encombrant et donc facilement repérable - Il ne doit pas être utilisé par temps de pluie - Il doit être placé au minimum à 70 cm du sol - L'angle de visée doit être de 25 ° afin que les véhicules puissent être pris de trois-quarts face - Le radar ne doit jamais se trouver à proximité d'émissions radioélectriques telles qu'une ligne à haute tension - Le boîtier émetteur ne doit pas être à plus de 3 m en retrait de la chaussée Il a donc été remplacé par le MESTA 208. Fabrication : Française (SFIM Société de Fabrication d'Instruments de Mesure) |
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Le MESTA 208, surnommé "l'obus", a remplacé
le MESTA 206 depuis 1988. Il peut être utilisé à poste fixe ou embarqué dans
un véhicule. Le véhicule doit alors obligatoirement être à l'arrêt pour
effectuer les contrôles. Il peut être utilisé sous la pluie et ne nécessite
pas un angle de visée aussi précis. De plus, couplé à un détecteur optique,
le radar est activé uniquement lorsque le véhicule pénètre dans le faisceau. Le MESTA 208 peut être utilisé dans les conditions suivantes:
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Homologué depuis 1990, le MULTANOVA 6F peut
être utilisé soit sur un trépied, soit embarqué dans un véhicule à l'arrêt,
soit encore dans une cabine radar.
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Le MESTA 210 est une évolution du MESTA 208.
C'est le dispositif le plus utilisé en France dans le cadre du Contrôle
Sanction Automatisé. Couplé au système POSITIVE SVR-2000 dans sa version A,
B ou A2, il peut être utilisé aussi bien en cabine qu'embarqué dans une
voiture à l'arrêt
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Le MESTA 210C, surnommé "le hibou" est
une évolution du MESTA 210, qu'il remplace dans le cadre du programme des
radars automatiques. Il a quatre dénominations commerciales en fonction de
son utilisation,
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Tous ces systèmes doivent être installés selon un protocole précis, notamment pour ce qui concerne l'angle formé entre la trajectoire des véhicules mesurés et le faisceau émis. Or une publication bien connue des amateurs d'automobile a mis en évidence que cette procédure n'était pas suivie. Notamment en filmant en caméra cachée l'implantation d'un radar mobile mais aussi en constatant que les outils de mesurage (balise - en fait un cône, et décamètre ruban) étaient absents des véhicules procédant au contrôle mobile. L'éditeur n'ayant pas été attaqué en diffamation, il y a tout lieu de croire, ou plus exactement de remettre en question la sincérité des FDO.
Nouvelles générations...
Source www.controleradar.org
Parmi les différences actuelles par rapport aux radars précédents, nous notons : - Un design plus fin et discret. Ce radar qui ressemble de loin à un poteau, ne possède pas vraiment de style caractéristique au contraire des radars des générations antérieures. Plus difficile à distinguer, il surprendra plus de conducteurs. - Une amélioration du système radar : plus précis (1km/h de précision sur une plage allant de 40 à 250 km/h) et plus directif (sélection des voies), il est aussi et surtout doté d'une meilleure portée, 50 mètres environ. De sorte que, en fonction du réglage, il est bien possible que le radar vous voit avant que vous ne le voyez... Rendant un freinage de dernière seconde inefficace (et dangereux). Pensez à vous équiper d'un avertisseur de radar. - Une amélioration du système de prise de vue. Couplée à l'amélioration du système radar, cela permettra au radar d'être focalisé sur une voie précise ou plus large (de 1 à 4 voies), et ainsi de viser soit un maximum de trafic soit de pouvoir séparer les véhicules, ce qui est utile en cas de circulation dense car pour valider un PV il faut qu'un seul véhicule soit cadré par le radar. Pour les amateurs, sachez que l'appareil photo est équipé d'objectifs à focale fixe, de 18 à 105 mm en fonction du réglage du radar, et que le capteur CMOS est de taille 15.6 x 23.7 mm (un capteur Nikon ou Canon de 12 mégapixels?). - Une amélioration de l'ordinateur gérant l'ensemble des systèmes, permettant une rapidité accrue de traitement des données, et permettant donc de réduire la durée nécessaire entre 2 flashs. |
"Laser"
L'autre famille de matériel utilise aussi l'effet Doppler, mais le "radar" n'émet alors plus un faisceau d'ondes électromagnétiques mais un faisceau laser. Ah bon, comme celui d'un pointeur? Ah non, parce que çà, ce serait dangereux et il serait quasiment impossible de viser la cible (laquelle bouge, je vous rappelle!). Il s'agit d'un faisceau assez large. Lorsqu'un objet en mouvement coupe le faisceau laser, l'objet réfléchit une partie du faisceau, mais la longueur d'onde du faisceau varie en fonction de la vitesse de la cible. Le traitement des données est identique au système précédent. Exemples de "radars" utilisant un faisceau laser:
La loi en matière de répression étant en constante évolution, il n'est pas raisonnable d'énumérer ici et de manière exhaustive l'étendue de son contenu, même partiel. Il existe à présent une grande quantité de sites proposant de l'information, et surtout des services payants (ex. Stages de récupération de points, assistance juridique). Attention cependant, certains sites ne sont pas à jour ou contiennent des informations incomplètes voire erronées. Aussi, nous vous recommandons la consultation des sites officiels:
Actualité:
Comment éviter les sanctions? En faisant de la marche à pied. Ouaf, très drôle...
En optant pour un régulateur de vitesse. Ce sont des équipements standards sur de nombreuses voitures d'origine américaine, des options parfois coûteuses sur les berlines haut-de-gamme. En revanche, on trouve des limiteurs de vitesse, qui provoquent un durcissement de la pédale d'accélérateur à une vitesse choisie par le conducteur. Et il est possible d'en installer un soi même!
Cà ressemble à un radar et çà n'en est pas un!
Sous toutes réserves, car là encore la loi évolue de trimestres en trimestres...
Le 11 Mai 2011, le Comité Interministériel de la Sécurité Routière annonçait l'interdiction de l'utilisation et de la détention d'Avertisseurs de POI (Points d'intérêt), assortissant cette interdiction d'amendes... salées (Document). C'est chose faite depuis le 4 janvier 2012: Décret n° 2012-3 du 3 janvier 2012 portant diverses mesures de sécurité routière . Il est désormais interdit de circuler avec un moyen d'identification de la présence de cinémomètres. Exemple: vous pouvez consulter une carte de positionnement des radars chez vous (Elles sont retirées des sites gouvernementaux), mais serez sanctionné (1500€ d'amende et - 6 Points de permis) si vous en avez une à bord de votre auto. Suite à l'intervention des fabricants d'assistants à la conduite, l'AFFTAC, une législation fumeuse a été mise en place. Seuls sont autorisés les avertisseurs de zones dangereuses, certifiés NF. Ces avertisseurs contiennent des baes d'informations fournies par les préfectures. Ces bases contiennent toutes les zones dangereuses, y compris, et à raison de 1 pour dix, celles qui comprennent un radar fixe. De plus, la distance d'alerte est aléatoire et variable de 2 à 4 kilomètres, sur route et autoroute respectivement. De quoi dissuader l'acheteur potentiel!
Et les systèmes existants? Eh bien, il faut les faire mettre en conformité, opération généralement payante, y compris pour les systèmes dont la mise à jour des bases de données était illimitée. Curieux d'en savoir plus sur la nature de la mise à jour de mon GPS 100, je n'ai pu obtenir la moindre information du constructeur.
Au final, nous voilà confronté à un beau sac de noeuds. Car les forces de l'ordre vont elles pouvoir fouiller les véhicules, en violation de la loi applicable à la propriété privée? Osculter le contenu de votre téléphone mobile en vertu de la sécurité routière? Démonter l'intégralité de votre tableau de bord pour voir si vous n'y cachez pas un serveur informatique relié à un téléphone satellitaire qui vous renseigne sur la position de tous les véhicules d'intervention de la gendarmerie? Cà nous promet une belle année!
Aux termes des dispositions du Code de procédure pénale, "Tout procès-verbal ou rapport n'a de valeur probante que s'il est régulier en la forme, si son auteur a agi dans l'exercice de ses fonctions et a rapporté sur une matière de sa compétence ce qu'il a vu, entendu ou constaté personnellement (…)" Lien Legifrance
Ce qui laisse penser qu'en cas de contrôle "manuel", c'est l'agent qui a constaté personnellement l'infraction qui doit rédiger le procès verbal et le signer. Or dans la pratique, il en va tout autrement. Ces deux photos illustrent parfaitement une situation observée le 2 juin 2011 sur l'A10:
Un gendarme en poste avec son matériel de mesure et une liaison radio:
L'équipe d'intervention prête à partir. Ceci dit en passant, mais nous ne l'avons pas observé, je demande à voir à quelle vitesse est franchie la zone de parking lorsqu'un motard démarre... Qu'il soit dit en passant que le motard démarre en trombe, au mépris des limitations de vitesses applicables à la circulation sur les aires de repos, et accessoirement, au mépris de la sécurité des personnes qui s'y trouvent!
Et cependant... "le fait que l'agent verbalisateur qui a dressé le PV n'est pas celui qui a constaté de ses yeux l'infraction est à rappeler mais sans trop insister car la Cour de Cassation, dans un cas de constatation de vitesse, a affirmé que les gendarmes participaient concurremment à la constatation de l'infraction : celui qui avait dressé le procès verbal n'avait absolument pas vu l'infraction mais contribuait en aval à l'interception du contrevenant." Lien Motoservices
Et pourtant, ayant moi même essayé des jumelles sur une route ou la circulation était limitée à 70 km/h, il m'a semblé impossible de lire le numéro de la plaque d'immatriculation juste après avoir observé la vitesse. Alors imaginez trois Clio blanches se suivant et l'agent posté annonçant par radio Clio blanche à 75 km/h... Je force à peine le trait. N'allez pas en conclure non plus que je vais tuner ma Calibra pour la rendre méconnaissable aux yeux de FDO!
De profundis...
As a consequence of the number of accidents in France, the government decided that speed was the problem and set up a country wide action plan. This plan consist in the installation of fixed units and the use of mobile units both made of a speed controller remotely switching a camera equiped with a flash light. Most of the units are announced by specific signs. The ticket is generated automatically.